L’enfant, sa mère et le fou qu’il aime

Je lui pardonne
Elle n’avait pas le temps
Elle faisait un homme
D’un tout petit enfant

Elle a voulu faire bien
Pour qu’il grandisse vite
Lui tracer un chemin
Pour une vie de mérite

Elle n’a pas su voir
Le danger atroce
Qui plongea dans le noir
Ce tout petit gosse

Un homme bien plus fort
Dans la maison familiale
Lui fit bien du tort
En son âme bien du mal

Cela dura longtemps
Bien trop a son avis
Jusqu’au jour de beau temps
Où l’homme perdit la vie

Ce fut un soulagement
Pour ce garçon honteux
D’être si souvent
L’objet du vicieux

Il n’avait que 3 ans
Mais se souvient encore
Des cris terrifiant
De l’homme le plus fort

Il ne lui en veut plus
Il a compris depuis
Que l’homme qu’il fut
A en fait été punis

Il était fou à lier
Et c’était un parent
J’ai compris bien trop tard
Qu’il était très aimant

Il m’aimait plus que tout
Il s’occupa de moi
Il m’apprit à peu près tout
Même à compter sur mes doigts

Puis un jour le destin
Lui fit perdre raison
Violé dans son chagrin
Son esprit en prison

Il fit une chute grave
Qui chez les fous l’enferma
Il fut pris par un sauvage
Et violé comme cela

C’est comme ça qu’il apprit
C’est comme ça qu’on lui montra
Les choses du sexe et de la vie
Que bien vite il appliquera

Lui qui était puceau
Fut pris d’un envie
M’apprendre de nouveau
Les choses de la vie

J’aurais voulu crier
A maman au secours
J’aurais voulu pleurer
Et que ses bras m’entourent

Je n’avais que 3 ans
Je me souviens du bonhomme
Ma mère n’avait pas le temps
Elle faisait de moi un homme

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